Les 21 membres de trois clans de Roms ont été condamnés mercredi, à Nancy, à de la prison ferme, pour «traite d’êtres humains» et «vols».
TRAFIC HUMAIN -Les 21 membres de trois clans de Roms ont été condamnés mercredi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) à des peines allant de un à dix ans de prison, parfois assorties de mandats d’arrêt, pour avoir contraint leurs enfants à voler ou avoir vendu des femmes comme épouses.
La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) a condamné les prévenus pour des faits de vols ou de complicité de vols, ainsi que deux couples pour «traite d’êtres humains». Deux prévenus ont écopé de peines de dix ans de prison, assorties d’interdictions définitives du territoire français.
La JIRS a également ordonné la confiscation de trois immeubles, deux en France et un en Croatie. Un seul des prévenus était présent dans la salle à la lecture du délibéré d’un procès qui s’est tenu en novembre. Il a été condamné à trois ans de prison. La JIRS a également décerné quatorze mandats d’arrêt à l’encontre de prévenus absents.
«Les peines sont à la hauteur des faits reprochés et de l’atteinte portée à l’ordre public», s’est félicitée Coralie Coenen, substitut du procureur de la JIRS. «Il s’agissait d’un dossier important», a-t-elle insisté, rappelant que certains faits de «traites d’êtres humains» concernaient «de jeunes enfants».
Le dossier comprenait également «de nombreux faits de cambriolages, le tout organisé par un vaste réseau international», a-t-elle souligné.
Au procès, les débats avaient notamment porté sur des vols commis en 2012 et 2013 un peu partout en France, notamment en Alsace et dans le Sud, mais aussi en Belgique, en Suisse ou en Allemagne.
Selon Me Liliane Glock, avocate des quatre prévenus, l’accusation reprochait à certains prévenus d’autres faits de traite d’êtres humains, à savoir «la vente de leurs épouses», dont «le prix était fixé en fonction de leurs qualités de voleuse». Selon Me Glock, l’un des prévenus serait mort en Italie où il résidait, mais il a toutefois été condamné à douze mois de prison mercredi.
Selon Mme Coenen «les autorités italiennes n’ont pas été en mesure de confirmer ce décès en l’état». Ce décès demeure ainsi présumé car il ne repose que «sur les déclarations de certains prévenus» et sur la «photographie d’un acte de décès qui n’était pas à son nom».
Maderpost/ AFP