Covid-19, la maladie provoquée par le nouveau coronavirus Sars-Cov2, est officiellement une pandémie, selon l’OMS. Cet article résume ce qu’il faut savoir à son sujet.
SCIENCE – Le monde entier vit désormais au rythme de Sars-Cov 2, le nouveau coronavirus apparu en Chine, et de Covid-19, la maladie qu’il provoque.
Si ce virus encore inconnu début décembre 2019 a dans un premier temps touché uniquement la Chine, il a depuis pris racine dans de nombreux pays dont la France, déclenchant une pandémie contre laquelle l’OMS et les États du monde entier tentent de lutter, via diverses mesures allant du dépistage au confinement complet.
Chaque jour qui passe fait évoluer la situation à tel point qu’il est difficile d’y voir clair. Surtout que les chiffres, définitions et faits scientifiques évoqués dans les médias et sur les réseaux sociaux sont parfois contre-intuitifs, voire trompeurs.
Nombre de cas, taux de mortalité, symptômes, vaccin, mutation, mesures de confinement… autant d’informations essentielles pour bien comprendre le nouveau coronavirus et lutter contre la pandémie. Dans cet article, nous avons tenté de recenser les informations essentielles sur Sars-Cov 2 et Covid-19.
Le monde entier vit désormais au rythme de Sars-Cov 2, le nouveau coronavirus apparu en Chine, et de Covid-19, la maladie qu’il provoque.
Si ce virus encore inconnu début décembre 2019 a dans un premier temps touché uniquement la Chine, il a depuis pris racine dans de nombreux pays dont la France, déclenchant une pandémie contre laquelle l’OMS et les États du monde entier tentent de lutter, via diverses mesures allant du dépistage au confinement complet.
Chaque jour qui passe fait évoluer la situation à tel point qu’il est difficile d’y voir clair. Surtout que les chiffres, définitions et faits scientifiques évoqués dans les médias et sur les réseaux sociaux sont parfois contre-intuitifs, voire trompeurs.
Nombre de cas, taux de mortalité, symptômes, vaccin, mutation, mesures de confinement… autant d’informations essentielles pour bien comprendre le nouveau coronavirus et lutter contre la pandémie. Dans cet article, nous avons tenté de recenser les informations essentielles sur Sars-Cov 2 et Covid-19.
Qu’a-t-on le droit de faire pendant le confinement en France
Face à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement français a pris des mesures drastiques de confinement. Retrouvez dans notre article dédié tout ce que les Français ont encore le droit de faire.
Et si vous avez des questions plus spécifiques, retrouvez nos réponses dans cet autre article.
Que Faire si vous avez des symptômes
Le gouvernement recommande de ne pas se rendre à l’hôpital ou chez son médecin traitant, mais d’appeler le Samu (15) ou d’opter pour une téléconsultation. Objectif: ”éviter toute potentielle contamination” qui risquerait d’arriver en se rendant à l’hôpital ou chez le médecin.
La téléconsultation sera prise en charge à 100% durant l’épidémie en France.
Les mesures dans les pays les plus touchés
Face au coronavirus Sars-Cov2, la Chine, pays d’où est partie la pandémie, a réussi à endiguer (dans un premier temps) la propagation du virus. Mais les mesures mises en place ont été drastiques et gigantesques:
- Consignes de santé publique (prise de température, lavage de mains, port du masque)
- Contrôle des déplacements et confinements
- Information du public sur la manière de se prémunir du virus
- Amélioration rapide du traitement (construction d’hôpitaux, envoi de médecins d’autres régions à Wuhan)
- Le contrôle des prix et de l’approvisionnement en matières premières
- Le traçage des contacts qu’ont eu les infectés, en partie via l’intelligence artificielle
La Corée du Sud, elle aussi très touchée, a elle aussi mis en place de nombreuses mesures. Aucun confinement obligatoire n’a été mis en place, mais la population a plutôt respecté les consignes.
Surtout, de nombreux tests de dépistage ont été organisés et un traçage des cas très important a été mis en place.
Les cas confirmés de Covid-19
C’est l’un des deux chiffres que l’on voit le plus dans les médias et sur les réseaux sociaux. Chaque jour, les pays communiquent sur le nombre d’infectés. Mais ce sont les cas confirmés uniquement. Cela veut dire plusieurs choses:
- Les cas confirmés ont été infectés plusieurs jours avant.
- Les cas confirmés ne représentent qu’une partie de la population touchée
- Cette proportion peut changer en fonction de la politique de dépistage du pays.
Il faut donc faire bien attention à prendre ces chiffres pour ce qu’ils sont: ils permettent aux épidémiologistes de se faire une idée de la progression de l’épidémie, pas du nombre de cas total. Et à condition que la politique de dépistage reste identique d’un jour à l’autre.
Le taux de mortalité du nouveau coronavirus
Le nombre de morts, c’est évidemment le chiffre qui attire le plus l’attention. Il informe sur la létalité et sur la surcharge des hôpitaux en cas d’épidémie, comme en Italie ou en Chine. Là encore, il faut faire très attention aux interprétations.
Vouloir calculer le taux de mortalité du nouveau coronavirus seulement en divisant ce nombre par le nombre de cas est une erreur, et ce pour plusieurs raisons:
- Il y a sûrement des personnes infectées mais non déclarées, ce qui fait mécaniquement baisser le taux de mortalité
- Il y a un délai entre l’infection et la fin de la maladie: les personnes actuellement malades peuvent soit mourir, soit survivre.
- Les cas les plus graves risquent de décéder plus vite, mais certains pourraient se remettre ou décéder après plusieurs semaines d’hospitalisation. Le taux de mortalité “brut” risque donc d’évoluer au fur et à mesure de l’épidémie.
Les symptômes du Covid-19
Les deux principaux symptômes, après analyse par l’OMS de dizaines de milliers de Chinois infectés, sont la fièvre dans 88% des cas et la toux sèche dans 68% des cas. Le nez bouché (5%), les vomissements (5%), la diarrhée (4%) ou la conjonctivite (1%) ne sont donc pas considérés comme des signes alarmants. Le problème, c’est que ces symptômes sont banals, très proches de ceux de la grippe ou d’autres infections respiratoires.
Toujours selon le rapport de l’OMS, 80% des 44.000 cas confirmés en Chine avaient des symptômes légers ou modérés. 14% avaient des symptômes sévères et 6% étaient dans un état critique.
Les mutations du virus
On entend souvent que la grande peur dans une épidémie, c’est le risque de mutation du virus. Il faut ici bien distinguer plusieurs choses. Un virus, par définition, mute très régulièrement. Ce phénomène est si classique qu’il est utilisé par les scientifiques pour tenter de mieux cerner, traquer et endiguer le nouveau coronavirus.
Cela ne veut pas dire que des mutations ne pourraient pas rendre la maladie covid-19 plus virulente. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. Et une telle chose est très rare. Quand le virus se reproduit dans une cellule, il effectue régulièrement des erreurs, ce qui change son ADN.
C’est un peu comme une faute de frappe quand vous écrivez un texte. Il y a très peu de chance pour que cela change le sens d’un mot (les caractéristiques du virus). Et encore moins pour que cela change totalement le sens du texte en entier (que le virus devienne plus ou moins virulent). C’est possible, mais très rare.
Par contre, en séquençant les génomes des virus de différents patients infectés, ces fautes de frappe permettent de suivre son évolution et de retracer le parcours du virus. Cela peut aider à comprendre comment a pu être importée une épidémie dans un pays ou une région nouvelle.
Les gestes barrière
Pour contrôler une épidémie, il faut diminuer la propagation du virus. Pour les autorités sanitaires, cela implique de trouver les personnes infectées et de vérifier les contacts qu’elles ont pu avoir. Pour les citoyens, cela implique avant tout de connaître et respecter les “gestes barrière”. Ces mesures simples, comme se laver les mains et tousser dans son coude, permettent clairement de diminuer la propagation de tout virus respiratoire.
Les tests dépistage
Il existe actuellement trois types différents de tests de dépistage. On recense, les tests moléculaires, les tests sérologiques et les tests rapides. Mais chaque modèle est différent.
- Tests moléculaire: aussi appelés PCR, ils se font par prélèvement nasal. Il faut 3 à 6 heures en laboratoire pour obtenir un résultat. C’est le test le plus courant mais en cas de mauvais prélèvement, le taux de “faux négatifs” est élevé.
- Tests sérologiques: ils se réalisent par prélèvement sanguin et permettent de savoir si une personne a développé des anticorps contre le virus. Il doit aider à déterminer quelle partie de la population a été en contact avec la maladie. Le problème est que les anticorps se développent plusieurs jours après avoir contracté la maladie. Il faut environ 15min pour avoir un résultat en laboratoire.
- Tests rapides: Ils doivent permettre de savoir si une personne est ou a été infectée par le coronavirus. Pour le moment leur efficacité n’a pas encore été démontrée, mais ils permettront d’obtenir des résultats en quelques minutes. Par ailleurs, Olivier Veran a déjà annoncé avoir “passé commande pour 5 millions de tests rapides, qui arriveront prochainement.”
Le pic épidémique
Le pic épidémique est le moment où la courbe commence à descendre, c’est-à-dire, quand le nombre de personnes malades ou hospitalisées ou bien encore décédées commencent à diminuer. Le choix de l’indice peut décaler le pic de l’épidémie de plusieurs semaines. Par exemple, le pic des décès, dans le cas du Covid-19, interviendra deux semaines après celui des hospitalisations.
Par ailleurs, le “plateau épidémie” est quelque chose qui n’existe pas. Samuel Alizon, directeur de recherche spécialiste des épidémies au CNRS explique au HuffPost: “Pour que la courbe soit parfaitement stable, il faudrait que chaque personne malade en contamine exactement une autre. Ça ne me paraît pas réaliste.”
Même si le pic de l’épidémie finit par être atteint, il est très probable de voir arriver une deuxième vague épidémique dans plusieurs mois.
Le risque d’une deuxième vague
Le risque devant une deuxième vague de contamination inquiète tous les pays du monde déjà touchés par le virus. Dans la logique, la fin du confinement risque de permettre un nouveau pic épidémique. Avec son relâchement, il n’y aura plus de barrière à la propagation d’un virus tel que le coronavirus. L’immunité collective est le seul moyen d’empêcher la propagation de ce type de maladie. Mais pour cela, il faut que les deux tiers de la population soient protégés contre le virus. Il y a plusieurs façons pour atteindre cet objectif.
À ce propos, le 7 avril, le Conseil scientifique estimait ainsi à “peut-être 10 à 15%” le nombre de Français devenus résistants au virus. Un chiffre encore très loin des 66% nécessaires pour l’immunité collective.
Les masques
L’État français a commandé la fabrication de plusieurs millions de masques, après avoir longtemps hésité sur la question. Alors que d’autres pays recommandent le port du masque, le gouvernement a estimé durant plusieurs semaines que le grand public n’avait pas à en mettre pour aller à l’extérieur. Le 3 avril, changement de ton, après que l’Académie de médecine a recommandé le port du fameux masque.
L’institution suggère aussi, alors que les stocks restent insuffisants pour se fournir dans le commerce, que les Français fabriquent leur propre masque en toile.
C’est quoi un coronavirus
On en parle depuis des semaines, mais il faut rappeler que le nouveau coronavirus Sars-Cov2 n’est pas le seul de sa famille. Il en existe de très nombreux chez les animaux. 4 souches qui infectent l’homme sont très connues et ne font pas plus de mal qu’un simple rhume. Les trois autres, dont Sars-Cov2, sont plus récentes et plus dangereuses pour l’homme.
Pourquoi n’y a-t-il pas de traitement contre le coronavirus ?
Depuis le mois de janvier, les scientifiques dans le monde entier sont lancés dans une course contre la montre: la recherche d’un traitement antiviral efficace contre le nouveau coronavirus. Mais attention aux faux traitements qui circulent sur les réseaux sociaux.
Plusieurs médicaments déjà connus, comme le remdisivir et la chloroquine, ont été testés en urgence. Si certains semblent avoir des effets, l’OMS rappelle qu’”à ce jour, aucun médicament spécifique n’est recommandé pour prévenir ou traiter l’infection par le nouveau coronavirus”. Dans le cas de la chloroquine, l’AP-HP a lancé une procédure auprès des professionnels de santé dont les résultats sont attendus dans 70 jours.
Des essais cliniques ont été lancés afin de vérifier l’efficacité d’un traitement, avec un encadrement scientifique rigoureux. Ces derniers se développent autour de plusieurs axes: inhibiteurs d’enzymes, antirétroviraux, anticorps monoclonaux… Chaque type de médicament recherché s’attaque à un aspect du virus.
De nombreuses molécules sont actuellement testées. Une efficacité même partielle, pourrait changer la donne dans les hôpitaux et la lutte contre la maladie. C’est le cas des cardioprotecteurs. Ces traitements, s’ils sont approuvés, permettraient de protéger les fonctions cardiaques du patient et d’aider son corps à se battre contre la maladie.
Certaines études prendront encore des mois avant de donner des résultats.
Pourquoi n’y a-t-il pas toujours de vaccin ?
Si la recherche d’un traitement est une course, la recherche d’un vaccin est un marathon. Et le vainqueur est souvent sacré trop tard. Il suffit de regarder derrière nous pour s’en convaincre. Ces vingt dernières années et leur lot d’épidémies offrent en effet un tableau plus que contrasté sur l’issue de cette compétition au vaccin.
Le SRAS en 2002, le chikungunya en 2005 ou la fameuse grippe A “H1N1” en 2009: autant d’exemples que les Français connaissent bien, mais dont le pic de danger est passé sans qu’il y ait eu recours à la vaccination, ou qu’elle ait été particulièrement utile dans le cas de la grippe A.
Cela reste pourtant nécessaire de développer un vaccin. Mais il faut plutôt tabler sur 12 à 18 mois pour des résultats convaincants. Cela pourrait être utile si, malheureusement, la pandémie du nouveau coronavirus n’est pas endiguée d’ici là.
- Maderpost / Huffingtonpost / Gregory ROZIERES