En vue d’identifier les niches de corruption dans le domaine fiscal et y faire face de façon efficace, avec l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre la corruption validée le 25 juin 2019 et désormais opérationnelle, le ministère des Finances et du Budget, et l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) ont tenu, ce mardi, une évaluation des vulnérabilités à la fraude et à la corruption.
«La fraude et la corruption compromettent l’efficacité de l’Administration fiscale. De surcroît, les conséquences de telles pratiques sont désastreuses. Ainsi, elles affectent les investissements, érodent les performances économiques et menacent l’équité sociale. Cette stratégie, si elle est adoptée en dernière ressort par le gouvernement, définira les orientations majeures et globales de la lutte contre la corruption pour les cinq prochaines années», a déclaré la présidente de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté sur iRadio.
Embouchant la même trompette, l’inspecteur des impôts et domaines et chef du bureau de la Qualité, Alain Paul Sène, indique que «la corruption, quelque part, participe à éroder la confiance du citoyen dans le dispositif institutionnel. Et cela étant, le consentement et l’adhésion à l’impôt en sont compromis».
Pour lutter contre ce fléau, la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) et le ministère des Finances ont mis en place des mécanismes et dispositifs tels que les télé-procédures, le paiement des impôts en ligne. «Aujourd’hui, les grandes entreprises sont obligatoirement soumises à utiliser les télé-procédures.
“Cela signifie que ces personnes n’ont plus besoin de se déplacer pour venir au niveau de la Dgid, pour s’acquitter de leurs obligations fiscales. Donc, le contact physique, qui peut favoriser la corruption, est endigué», renseigne Alain Paul Sène.
Avec Seneweb