Outre les finances publiques que les nouvelles autorités sont appelées à assainir à coup de réformes structurelles et autres sans freiner le dynamisme économique et freiner la croissance, les voilà face à une grosse crise, la situation critique et catastrophique prévalant dans le département de Bakel à laquelle des réponses rapides et efficaces sont attendues pour prévenir des épidémies, la faim des ménages et animaux, suite à la crue due aux lâchers d’eaux du barrage de Manantaly.
Le cri du cœur d’Harouna Fall président de l’Association des journalistes, techniciens et animateurs Soninké (AJTAS) ce mercredi 16 octobre 2024 sur TFM ne fait pas qu’interpeller l’Etat sur sa responsabilité et les Sénégalais sur le devoir de solidarité. Il appelle aussi à l’urgence, dans le court terme, et à posteriori, à la nécessite de passer aux choses essentielles tel le recasement des populations, la prévention des maladies, l’approvisionnement en denrées alimentaires et médicaments, la gestion des animaux et l’innovation.
De plus, près de 90% des périmètres irrigués emblavés dans la zone par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED),ont été emportés par les eaux, selon le responsable de ladite société M. Mbargou Lo.
Jugeant la situation des inondations « catastrophique » pour l’agriculture irriguée et n’attendant quasiment rien du « recensement exhaustif » qui sera fait « après le retrait des eaux, on va faire le (…) », le responsable de la SAED craint déjà « véritablement pour cette campagne, un désespoir ».
Les eaux ont détruit peut-être « 508 ha dont 132 ha de riz, maïs, sorgho (…) » et surement compromis les stocks emportés par la crue du fleuve Sénégal et de son affluent principal, la Falémé.
Le délégué Lo avait pourtant prévenu. « Lors de la première inondation, on avait émis un certain nombre de recommandations comme rendre plus disponible et efficace l’information météorologique ainsi que celle liée à la gestion de la crue par l’OMVS ». Une telle mesure aurait, selon lui, permis de sécuriser le matériel d’irrigation qui flotte au niveau du fleuve ainsi que les cultures
L’heure n’étant pas au regret, même s’il s’agit quand même de la troisième inondation ayant impacté la zone de Bakel, après celles du 21 août qui avaient dévasté 157 ha et celles du 14 septembre toutes en 2024, l’Etat se doit, comme le dit le journaliste Harouna Fall, de prendre rapidement les choses en main, afin d’anticiper et prévenir les maladies diarrhéiques, dermiques et autres, ainsi que la faim qui surviendrait de l’absence de denrées et surenchérissement des coûts.
Selon le journaliste, plus de 15 villages ceinturant Bakel sont sous les eaux. « Ils sont rayés de la carte, cela peut concerner 100 000 personnes toutes sinistrées », s’enrage Harouna Fall, rappelant á l’Etat qu’il avait suffisamment « alerté » pour prendre les mesures nécessaires.
Pour le journaliste, il fallait procéder après les alertes à la délocalisation des habitants, leur relocalisation dans un site d’accueil.
Indiquant que les décisions découlent de l’anticipation, la prévention et une vision, Harouna Fall qui relève que la situation est assez grave pour être placée au rang de « crise nationale ».
Maderpost