La Mission permanente du Sénégal à Genève indique que les dernières manifestations de violence au Sénégal doivent être « condamnées fermement ». D’autant qu’ «il s’agit d’actes qui n’ont absolument rien à voir avec l’exercice des droits d’expression et de manifestation ».
ONU – La mission diplomatique sénégalaise fait aussi état d’« agressions extrêmement graves contre l’Etat, la République et ses institutions, et contre la Nation sénégalaise à travers des violences humaines, le saccage de biens publics et privés et des cyber-attaques contre des sites stratégiques du gouvernement et des services publics vitaux ». Avant de renseigner : « L’objectif était, sans aucun doute, de semer la terreur et de mettre notre pays à l’arrêt. »
« Face à ce terrorisme, il convient de réaffirmer l’impérieuse nécessité de protéger notre République et de prémunir notre Nation des attaques, devenues récurrentes et multiformes, visant à paralyser notre économie et à ternir l’image de marque de notre pays qui reste et demeure une grande démocratie. Devant la gravité sans commune mesure des faits, le gouvernement du Sénégal a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs et ses fondements », souligne la Mission permanente du Sénégal à Genève.
« Le Sénégal continuera de rester un pays de démocratie, dans le respect de l’Etat de Droit et de notre commune volonté de vivre ensemble dans la paix, la stabilité et la solidarité », rappellent les diplomates sénégalais accrédités auprès de l’Onu à Génève.
Le Hcdh, dans un communiqué de presse, «ne cache pas ses inquiétudes quant à l’usage d’armes à feu par les Forces de défense et de sécurité contre des manifestants ». « L’utilisation d’armes à feu par les Forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal », souligne, entre autres points, le Hcdh.
« Si la mise en place d’une commission d’enquête avait été évoquée par l’autorité lors des premiers événements de mars 2021 avec plus d’une dizaine de morts, sans suite », le Hcdh d’en appeler « à ce que les responsabilités de ces meurtres soient situées ».
A propos des enquêtes ouvertes, ils demandent aux autorités sénégalaises de veiller à ce que celles-ci soient « rapides, indépendantes et approfondies, et qu’elles amènent toute personne trouvée responsable d’un usage de la force injustifié ou disproportionné, à rendre compte de leurs actes, quels que soient leur statut et leur affiliation politique ». Ainsi, « le Hcdh se dit aussi préoccupé par les restrictions de la liberté d’expression et évoque la coupure du signal de Walf Tv sans justification légale claire ».
« Le Haut-commissariat aux droits humains souligne aussi que depuis les manifestations du 3 juin, les autorités ont refusé d’autoriser plusieurs autres manifestations, notamment celles du F24. » Dans son communiqué, « le Hcdh a évoqué les restrictions sur les services d’internet mobile ».
Maderpost / Le Quotidien